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Constructiviste illégitime vs constructiviste illégitime
24 avril 2022Article publié le 7 mai 2017, nous le republions inchangé pour le 24 avril 2022. (Comparez les programmes d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle.)
L’élection présidentielle française illustre mieux que jamais l’absurdité du constructivisme démocratique.
Qu’est-ce que le libéralisme ? C’est de prendre au sérieux le principe de l’identité des droits de tous les êtres humains : les politiciens étant des êtres humains, ils ont les mêmes droits que n’importe quel autre être humain, ni plus ni moins. Ils doivent donc être soumis aux mêmes règles de Droit que le reste de l’Humanité.
Or, nous avons deux personnes qui prétendent chacune régner sur l’ensemble des 67 millions de personnes de la population française, forts du soutien affiché de respectivement 13% et 11% de celle-ci, soit dans le meilleur des cas de régner sur une population dont 87% ne les a pas choisis.
Nous avons donc deux constructivistes « qualifiés » au « second tour » de la « présidentielle », de par un système électoral pas plus légitime qu’un autre, dont l’un des deux sera donc considéré comme légitimé à jouir de « l’autorité », de l’immunité, du palais de fonction, et du pouvoir de règlementer la vie de ses désormais sujets.
Nos deux constructivistes sont tous deux partisans de la conscription. Ils sont tous deux partisans d’un monopole de la violence qui ne garantit pas la sécurité des habitants du pays. Ils sont tous deux partisans d’un racket qui détruit la moitié de la production de la société (à quelques pourcent de différence près). Ils sont tous deux partisans du vol pur et simple de certains produits (ladite « guerre à la drogue », autrement dit la guerre contre les personnes et le Droit). Ils sont tous deux partisans de l’anti-conceptuelle « tolérance zéro ». Ils sont tous deux partisans de davantage de cages pour les justiciables. Les nuances portent sur les nombres : combien de mois vous serez leur esclave, combien de cages seront prévues pour vous. Ah la démocratie !
À voir des Français faire la queue aujourd’hui pour exprimer un avis objectivement insignifiant sur ce genre de questions, on se dit qu’ils pourraient faire quelque chose de plus utile de leur temps — quoi que ce soit d’autre.
D’ailleurs, amis français, même à supposer que votre voix compte vraiment, il reste une meilleure option que d’aller perdre votre temps à aller voter entre deux mauvais choix : trouvez une personne qui vote le contraire de vous, et proposez-lui plutôt de prendre l’apéro ensemble. Ça fera gagner du temps à tout le monde.
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Свобода России!
12 avril 2022(voir aussi : Слава Україні!)
Le Canton de Zoug étant l’un des plus libéraux de Suisse, nous ne pouvons qu’approuver le choix des Russes libres d’un drapeau similaire :
- Flag of the Wonderful Russia of the Future
- White-blue-white flag
- « Freedom of Russia » Legion
- https://twitter.com/ThomasVLinge/status/1512092312419008513
- What is the libertarian response to Russian invasion in Ukraine? (with a Russian libertarian using this flag)
Un changement de régime ? Oui, vite !
- Russian Police arrests Libertarians during Adam Smith forum
- Vladimir Putin bans comparisons between Soviets and Nazi Germany in Second World War
- Russia to punish ’fake’ war reports with 15 years in prison
- Let's discuss what's happening in Russia. To put it simply, it's going full fascist.
- Russia, 2022. A 14 year old boy is facing 10 years in a maximum security prison for terrorism, after blowing up a government building. IN MINECRAFT.
- Alexandre Douguine le dangereux idéologue derrière Poutine
- Le KGB n’a jamais disparu : l’histoire sombre de la Russie moderne
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Слава Україні!
27 mars 2022(voir aussi : свобода россии! )
Il y a quelques années de cela, l’ISIL, International Society for Individual Liberty (dont nous sommes membres), devait changer de nom afin d’éviter toute confusion avec l’État islamique, aux buts évidemment antinomiques.
Aujourd’hui, ce sont les fascistes néo-staliniens qui usurpent notre cher Z de laissez-faire (comble du comble, une lettre qui n’est même pas dans l’alphabet cyrillique). Voleurs de montres, voleurs d’avions, voleurs de symboles. Afin d’éviter toute confusion, d’autant plus que, hélas, de nombreux (ipso facto soi-disant) « libéraux » soutiennent ou excusent l’aggression barbare d’un régime farouchement anti-libéral, nous nous devons de changer (temporairement, espérons-le) l’icône de notre Institut.
Nos articles de fond :
Liens essentiels :
- Bitva o svobodnou společnost | The battle for free societies
- A letter to the Cato Institute on Ukraine and Russia
- Putin’s Libertarians
- An appeal to western libertarians about the war in Ukraine
- My family are from Russia and Ukraine, here’s what I think about this war
- Nine Lessons of Russian Propaganda
- Opposing War With Russia Doesn't Require Excusing Putin's Aggression
- La kremlinophilie française : un mal incurable ? | French Kremlinophilia: an Incurable Disease?
- Poutine : le flirt avec l’apocalypse | Putin: Flirting With Armageddon
- The Cold War has never ended–it just went bankrupt for a while
- Do not say ‘Russia’, say ‘the gang’
- L’Ukraine accélérée
- We are classical liberals and we do not support Ron Paul
- Useful Idiot Ron Paul Is Supporting Russia’s Illegal Occupation of Crimea
- Tweets
- Videos/audios
(Le drapeau peut être acquis chez nos confrères de l’Institut libéral tchèque. La moitié du prix est reversée à l’aide à l’Ukraine.)
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Boris Johnson réinvente le « chemin de fer négatif »
6 septembre 2020En pleine pandémie, le Premier ministre britannique estime que la tâche la plus urgente, le rôle le plus fondamental, de l’État et du gouvernement, est d’encourager les employés à retourner au bureau :
There are fears within Government and among business leaders that many firms that depend on trade from office workers will go to the wall if home working becomes a permanent way of life.
Au lieu de se réjouir que la pandémie ait pu au moins avoir un effet positif, soit celui d’accélérer l’évolution naturelle vers des organisations du travail modernes (et leur lot d’avantages en termes d’efficacité, écologie, économie de temps et d’espace, santé, etc, etc). Au lieu, sinon, d’avoir au moins le bon sens de continuer à recommander le télétravail jusqu’à la fin de la crise sanitaire afin de limiter la transmission (la création d’emplois dans les secteurs hospitalier et funéraire n’est étrangement pas mentionnée – le cynisme serait alors trop flagrant). Au lieu, au minimum, de s’abstenir de l’entraver ou le décourager puisque tant les employés que les employeurs sont en l’occurence visiblement bien plus responsables que le gouvernement.
Non, tous ces impératifs de bon sens passent au second plan lorsqu’il s’agit de favoriser l’ultra-court-terme, soit la préservation des emplois tels qu’ils étaient au temps t (respectivement au temps t-1, juste avant la pandémie). Car tout était au mieux à ce moment là, n’est-ce pas, et la répartition des emplois entre les différentes industries, au 1er janvier 2020, était idéale, juste et sacrée. La façon de travailler, le temps passé dans les transports, les choix de professions, tout cela était optimisé à la perfection – juste avant le premier cas de covid déclaré sur l’Île. Nul progrès économique, social ou technologique qui risquerait de mettre quiconque au chômage ne saurait donc avoir la moindre raison d’être et ne saurait donc être envisagé.
Le lecteur avisé pourrait interroger le gouvernement de sa Majesté – système politique après tout lui aussi figé au Moyen-Âge – s’il n’aurait pas dès lors mieux valu plutôt instaurer la stagnation à la merveilleuse époque des moines copistes ou tout du moins à celle d’avant les métiers à tisser. Que nenni ! L’époque t-2 n’est pas plus intéressante que la t+1, le passé et d’éventuelles leçons que l’on pourrait en tirer, pour l’Homo festivus keynésien contemporain, tout cela n’existe pas, pas plus que le futur pour lequel il faudrait prévoir et investir. Non, seul compte le présent, le statu quo, la stagnation.
Cas d’école du sophisme de la vitre cassée, le fameux ce qu’on voit (les emplois inefficaces perdus dans un secteur A) et ce qu’on ne voit pas (les emplois plus utiles créés dans un secteur B avec l’argent ainsi économisé), la campagne envisagée semble pourtant oublier un autre aspect essentiel du travail de bureau : les transports pour s’y rendre, et le manque à gagner induit par le confinement pour les bus, trains, métros, poussepousses, etc. – ou peut-être sera-ce la campagne suivante du même gouvernement, une fois constaté l’échec prévisible (et souhaitable) de la première ?
Bastiat, là aussi, avait conceptualisé le chemin de fer négatif : alors qu’un chemin de fer normal (positif) vise à faciliter le déplacement de A à B, le rendre moins cher et plus rapide, un chemin de fer négatif, lui, vise à rendre plus difficile le déplacement de A à B, le rendre plus onéreux et moins rapide. Autrement dit : de rendre plus compliqué d’arriver là où l’on veut être.
Le cas d’espèce actuel en offre une variante intéressante, un exemple encore plus flagrant d’analphabétisme économique que ce que Bastiat aurait osé envisager : encourager le déplacement inutile d’un point A à un point B. Puisque le travailleur se trouve déjà là où il veut être (son lieu de travail – à domicile), en un temps nul, il s’agit donc bien de lui rendre plus onéreux et moins rapide le temps pour arriver à son lieu de travail (son bureau – dans les locaux de l’entreprise). Autrement dit, une sorte d’arrêt intermédiaire obligatoire entre le point de départ du matin (le domicile) et le point d’arrivée du soir (ce même domicile).
Mais poursuivons le raisonnement. Puisqu’il s’agit d’encourager la dépense inutile (il faudra également penser à interdire les tupperwares et cantines) en sandwichs et autres fast food (malbouffe si possible – ainsi une autre campagne gouvernementale bienveillante pourra ensuite encourager les travailleurs devenus obèses à faire du sport, dans des fitness payants bien sûr), pourquoi donc se restreindre à la destination finale des alentours du bureau au centre ville ? Des arrêts intermédiaires lors du trajet, longs et fastidieux au possible, permettraient de relancer l’économie d’autant plus rapidement :
Le chemin de fer de Paris à Bayonne doit présenter une lacune à Bordeaux, afin que marchandises et voyageurs, forcés de s’arrêter dans cette ville, y laissent des profits aux bateliers, porte-balles, commissionnaires, consignataires, hôteliers, etc.
Quitte à vouloir pousser les travailleurs à perdre deux heures par jour dans des transports publics à se faire tousser dessus, pourquoi ne pas leur en faire perdre quatre (à la bonne heure !), en doublant le temps de trajet par l’adjonction judicieuse d’arrêts intermédiaires forcés et parsemés d’échoppes diverses de fish and chips – industrie à forte valeur ajoutée et d’importance cruciale s’il en est pour l’avenir de l’humanité ?
Le passage en entier ci-dessous, malheureusement toujours autant d’actualité 170 ans plus tard :
J’ai dit que lorsque, malheureusement, on se plaçait au point de vue de l’intérêt producteur, on ne pouvait manquer de heurter l’intérêt général, parce que le producteur, en tant que tel, ne demande qu’efforts, besoins et obstacles.
J’en trouve un exemple remarquable dans un journal de Bordeaux.
M. Simiot se pose cette question :
Le chemin de fer de Paris en Espagne doit-il offrir une solution de continuité à Bordeaux ?
Il la résout affirmativement par une foule de raisons que je n’ai pas à examiner, mais par celle-ci, entre autres :
Le chemin de fer de Paris à Bayonne doit présenter une lacune à Bordeaux, afin que marchandises et voyageurs, forcés de s’arrêter dans cette ville, y laissent des profits aux bateliers, porte-balles, commissionnaires, consignataires, hôteliers, etc.
Il est clair que c’est encore ici l’intérêt des agents du travail mis avant l’intérêt des consommateurs.
Mais si Bordeaux doit profiter par la lacune, et si ce profit est conforme à l’intérêt public, Angoulême, Poitiers, Tours, Orléans, bien plus, tous les points intermédiaires, Ruffec, Châtellerault, etc., etc., doivent aussi demander des lacunes, et cela dans l’intérêt général, dans l’intérêt bien entendu du travail national, car plus elles seront multipliées, plus seront multipliés aussi les consignations, commissions, transbordements, sur tous les points de la ligne. Avec ce système, on arrive à un chemin de fer composé de lacunes successives, à un chemin de fer négatif.
Que MM. les protectionistes le veuillent ou non, il n’en est pas moins certain que le principe de la restriction est le même que le principe des lacunes : le sacrifice du consommateur au producteur, du but au moyen.
Mise à jour 2020-09-24
Et, sans surprise, deux semaines plus tard (le temps d’incubation du virus) :
Johnson issued a plea for those who are able to work from home to do so until the virus is under control – just weeks after the government launched a high-profile campaign encouraging people to return to their offices and workplaces.
Ça ne s’invente pas.
Mise à jour 2020-11-01
Et comme ce n’était malheureusement pas la seule « bonne idée » de Boris Johnson – il y a eu aussi d’abord « l’immunité collective », puis la campagne « Eat Out to Die Out » – le virus finit par se répandre si vite qu’il dût se résoudre à proclamer un confinement d’un mois – naturellement bien plus dommageable pour l’économie que les quelques repas pris à domicile qu’il voulait empêcher à tout prix.
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L’Énigme de Kołakowski
4 avril 2020Staline aurait simplement été un criminel et un maniaque, à blâmer personnellement pour toutes les défaites et tous les malheurs de la nation. Quant à savoir comment, et dans quelles conditions institutionnelles, il fut possible pour un tel paranoïaque assoiffé de sang d’exercer pendant un quart de siècle un pouvoir despotique illimité sur un pays de deux cents millions d’habitants qui, pendant toute cette période, était pourtant censé être doté du système de gouvernement le plus progressiste et le plus démocratique de l’histoire — à cette énigme, le discours n’offrait aucune réponse.
Leszek Kołakowski, Główne nurty marksizmu, tome. III, Rozkład, pp. 450-451.
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La religion pastèque et le mauvais climat qu’elle instaure
16 février 2020L’automne passé, la presse suisse faisait bien grand cas du vote d’environ une personne sur 26 (3.8% de la population suisse) pour l’aile pastèque du parti socialiste. Bien que minoritaire, cette dernière réussit malheureusement à imposer son programme.
L’aile pastèque du parti socialiste
Le programme des Pastèques est en effet identique à celui des Rouges – seule la couleur extérieure change. L’existence du parti pastèque relève ainsi d’une pure segmentation en termes de marketing, avec l’avantage pour le Parti socialiste qu’il ne sera pas affecté lorsque l’effet de mode sera passé, et qu’il pourra allégrement retourner sa veste si des mesures telles que hausses des impôts sur l’essence ou sur les billets d’avion (va-t-on désormais regretter la « démocratisation » des voyages en avion, ou même celle de l’automobile ?) se retrouvent contestées par ceux qui les subiront le plus, soit comme toujours les moins fortunés.
Il semble en effet flagrant que la « victoire » des pastèques relève d’un pur effet de mode, sans aucune connaissance réelle du programme du parti ou d’adhésion à ses « solutions ». Nous ne pouvons dès lors que nous réjouir de la non-élection d’une des leurs au Conseil fédéral – et espérer que d’ici quatre ans, cette mode sinistre sera passée.
96.2% des habitants de ce pays n’ont pas voté pour les partisans de la religion pseudo-écologiste, et n’approuvent par conséquent pas leurs rituels ridicules.
Un étatisme fascisant
Malheureusement, les pastèques ne sont pas les seuls à vouloir nous imposer leur religion. Soit par idéologie partagée, soit par intérêt électoral, les autres partis se chargent déjà d’appliquer certains aspects de leur programme sinistre et délètere. Toute comparaison entre l’actuelle dérive « écologiste » et des régimes totalitaires est sans doute encore exagérée. Mais il n’empêche que cela y ressemble de plus en plus :
Délation et surveillance pour pseudo-crimes
Un carton à côté d’une poubelle à carton, sans doute pleine ! Terrible !
Mais il y a pire: un homme avait déposé l’automne dernier dans les rues de Bienne un sac-poubelle non officiel et, qui plus est, le mauvais jour. Comme il n’a jamais payé son amende, il devrait aller derrière les barreaux.
Le mauvais jour ! Horresco referens.
Novembre 2017, centre-ville de Bienne (BE) [le décor glauque est posé] : un homme dépose un sac poubelle de 60 litres dans la rue, commettant ainsi deux infractions à la fois. D’une part, il ne s’agissait pas d’un sac officiel de la ville et d’une autre part, il l’avait déposé le mauvais jour. Selon la « Berner Zeitung », c’est un détective opérant pour les autorités communales qui l’a démasqué quelques jours plus tard. Conséquence : 150 francs d’amende.
On tremble d’indignation à la lecture d’un crime aussi odieux ! À vrai dire, nous n’avions plus autant tremblé d’indignation depuis le délit terrifiant du service à l’espagnole.
Le malfrat n’en était d’ailleurs pas à son premier crime de lèse-majesté, « déjà connu de la justice bernoise pour une infraction commise à la loi fédérale sur les maisons de jeu. » (sans doute s’adonnait-il au rami, le fourbe).
Ne faudrail-t-il pas d’ailleurs requalifier ces délits en « crimes contre l’espèce humaine », et traiter leurs auteurs en « ennemis du peuple » ? Sans oublier une nécessaire « minute de la haine » lors de projections d’extraits des caméras de suveillance, dûment d’ores et déjà installées, traquant ces infâmes hors-la-loi :
Affiliée à l’association Zero Waste Switzerland, la commune de Fully tient à être exemplaire et incite ses habitants à réduire ses déchets. « Nous voulons également que nos Ecopoints soient propres pour nos citoyens », précise Philippe Salomon. « Une surveillance est donc nécessaire. »
Après renseignement, le quadragénaire apprend qu’un employé de la voirie à Chexbres l’a dénoncé. « J’ai parfois jeté un journal gratuit, sur lequel figurait mon nom » [confesse-t-il]
Si le citoyen est pris sur le fait, l’employé lui fait gentiment comprendre que ce n’est pas la bonne attitude à avoir [rien de tel que la gentillesse d’une police politique]
Jeter des déchets dans une poubelle : il fallait oser. Peut-on imaginer crime plus odieux ?
Peines de prison délirantes pour pseudo-crimes
Eh bien si : remettre une paille en plastique ! La Californie prévoit six mois de prison ferme pour ce crime contre l’humanité.
Non-respect de l’état de Droit
En Suisse cela n’est pas (encore) le cas, au grand dam de certains, très malheureux que la création de lois liberticides (et la destruction du Droit, typique du socialisme) n’aille pas assez vite, et qu’il faille, de fait, encore devoir s’embarrasser d’un semblant de légalité et de procédure juridique afin de pourchasser les non-croyants de la religion pastèque – respect de ce qui reste de légalité qui est ainsi qualifié de « juridisme », sic :
La Ville de Neuchâtel veut toujours bannir les pailles jetables en plastique d’ici à début 2019, même si elle ne pourra pas promulguer d’interdiction.
« Si on veut se cacher derrière du juridisme, on peut toujours quand on est une collectivité publique »
En effet, demander au pouvoir exécutif de respecter ses prérogatives légales, quelle drôle d’idée ! (Avec ce genre d’idées subversives, les mauvais citoyens pourraient même finir par exiger que la Confédération respecte la Constitution...)
Rejet de la démocratie
Puisque seuls 3.8% de la population suisse votent pastèque, le reste ne peuvent qu’avoir tort et ne méritent donc logiquement aucune considération. Et puisque respecter les institutions que cette majorité a mises en place relève du « juridisme », autant renoncer directement à la démocratie.
C’est le programme assumé de certains mouvements « piloufascistes », qui ne proposent rien de moins que de remplacer les élections par le tirage au sort. On devine que l’idée qu’il faudrait commencer par obtenir l’aval de la majorité pour changer le système politique ne semble pas les préoccuper...1
Piétinement de la loi et du Droit
Après tout, pourquoi devoir gagner des élections pour changer les lois, si on peut directement les ignorer ?
Ainsi, non seulement des activistes décident sciemment d’ignorer le droit de propriété, mais même des juges acquis à leur cause décident tout simplement de ne pas appliquer la loi, dès lors qu’elle va contre leurs opinions politiques personnelles et minoritaires.
Certes, devoir respecter ou appliquer la loi (ou même le Droit) – et non simplement pouvoir légifèrer par décret selon son caprice du moment – relève pour les Pastèques de « lourdeurs administratives et légales » ou « obstacles juridiques », concepts fantastiques à placer plus souvent, par exemple « Il voulait étrangler sa belle-mère et braquer la bijouterie du coin, or des obstacles juridiques et des lourdeurs administratives et légales l’en ont empêché ».
On comprend dès lors pourquoi la promulguation d’un état d’urgence, moyen traditionnel de mettre fin à l’état de Droit, est tant prisée.
Embrigadement obligatoire des enfants
au collège de Frutigen, la participation à la grève à Thoune a été déclarée obligatoire pour plusieurs classes,
Intrusion dans la vie privée
Le principe est le même que pour les impôts : pratiquer des taux élevés, puis laisser les contribuables venir mendier des déductions – à condition qu’ils dévoilent toute leur vie privée. Limiter l’immigration – puis prévoir des exceptions pour raisons familiales – à condition de dévoiler tout son album de famille.
Les communes ont la compétence d’alléger les charges des familles avec de jeunes enfants. Les communes peuvent, par exemple, remettre des sacs gratuits lors d’une naissance et lors des premières années de vie. Votre administration communale pourra vous renseigner sur ce sujet.
Afin de tenir compte de certaines situations particulières où la production des déchets augmente, Lausanne a introduit des mesures sociales d’accompagnement. Ainsi, la naissance d’un enfant donne droit à la remise unique gratuite de 80 sacs de 35 litres ou 160 sacs de 17 litres destinés à compenser la quantité de déchets produits par les enfants en bas âge (langes). De même, les personnes souffrant d’incontinence au sens de la LAMal peuvent aussi recevoir des sacs gratuits. Les informations pratiques peuvent être obtenues auprès du service des assurances sociales.
Naturellement tout cela offre de nombreux avantages : mise en place d’une bureaucratie qui attribue les aumônes, pouvoir bienveillant de décider quel citoyen les mérite ou non, etc.
Ah oui, le recensement – autre excellent point pour l’avancée de l’étatisme.
Une religion pseudo-écologiste
Même si c’est symbolique comme prise de conscience, elle réussit et l’objectif est atteint.
Nous parlons de religion et de pseudo-, car il ne s’agit absolument pas de mesures ayant un impact quelconque sur l’environment, mais bien plutôt de rituels absurdes, visant uniquement, dans le meilleur des cas, à se donner bonne conscience – dans le pire, à atteindre des objectifs d’étatisation de la société.
Des mesures au mieux inutiles...
Prenons le cas des pailles en plastique, et permettons-nous d’énoncer l’évidence. Si l’eau potable en Suisse vous coûte environ 0.5 centime par litre, vous débarrasser de vos déchets vous coûtera environ 6 centimes par litre. Pour ce prix là, il va sans dire que vos déchets seront mélangés à du safran, emballés dans une feuille d’or, puis enfin incinérés. On voit mal dès lors comment une paille en plastique, aussi aventurière soit-elle, pourrait finir au grand large.
Et si, malgré tout, nos déchets finissaient bel et bien dans l’océan (pendant ce temps au Sénégal), alors la présence d’une paille en plastique serait sans doute le cadet des soucis ainsi engendrés – et la solution serait de ne plus jeter nos déchets dans l’océan, et commencer à investiguer lesquels d’entre eux sont les plus nuisibles pour la faune marine.
Dans le même ordre d’idées, certains qualifient de « fléau » les repas à l’emporter – car certes, ne pas jeter ses ordures sur la voie publique (et prévoir suffisamment de poubelles à disposition) ne saurait être une option, n’est-ce pas ? (Idem d’ailleurs pour les mégots de cigarette...)
Les Pastèques ont toujours eu le don d’avoir des porte-paroles à leur hauteur. Avant Jar Jar Gretchen, ils avaient déjà l’élégant Daniel Brélaz, qui a formalisé mieux que quiconque le Culte de L’Inutilité Suprême :
Daniel Brélaz, le syndic écologiste lausannois, dont la ville a été décrétée la plus polluée de Suisse [ça ne s’invente pas] : « Je n’ai pas les données nécessaires pour savoir quelle mesure pourrait s’avérer efficace dans la lutte contre les particules fines. Je suis prêt à soutenir l’idée zurichoise, même sans savoir si la limitation de la vitesse est efficace ! Mais au moins c’est une mesure ! »
Qu’ajouter à cela ?
Réduire la vitesse à 80 km/h sur tout le réseau routier pendant quelques jours ne sert pas à grand chose, estime le conseiller d’Etat st-gallois, président de la conférence des directeurs de l’environnement Willy Haag. Le trafic autoroutier ne produit qu’une faible partie des particules qui empoisonnent l’air ambiant, a-t-il relevé.
Valeur symbolique. Voilà.
Dans les mesures qui vont au-delà de l’inutile pour atteindre jusqu’au sommet du ridicule, mentionnons tout de même une belle Genferei :
Dès le 1er janvier 2020, les sacs plastique gratuits aux caisses des enseignes genevoises seront interdits sur le territoire cantonal. Le Grand Conseil a décidé à l’unanimité, le 1er mars dernier, cette modification légale dont le but est de diminuer l’utilisation de sacs à usage unique.
Distribuer gratuitement des sacs plastique à la caisse d’une épicerie ou d’un magasin ne sera plus autorisé dès le 1er janvier prochain.
Notons que l’État sait mieux que vous l’usage que vous faites de vos sacs en plastique – ainsi, il ne serait jamais venu à personne l’idée de réutiliser un sac en plastique « à usage unique » offert par un magasin (et ceux qui auraient eu l’outrecuidance de les réutiliser ne vont certainement pas avoir celle d’en acquérir d’identiques dans le commerce une fois la distribution gratuite proclamée illégale)...
Prix Spooner de l’Entreprise libérale de l’année 2020 à la première entreprise genevoise à oser les proposer à un centime !
... et plus vraisemblablement nuisibles
Comme toute mesure socialiste qui se respecte, une mesure pseudo-écologiste, non seulement se doit d’être imposée par la violence et ne produire aucun effet positif, mais il faut bien entendu qu’elle s’accompagne aussi de victimes :
Comme les étatistes aiment tant le dire « si ça ne pouvait sauver qu’une vie », n’est-ce pas ?
Il faut aussi idéalement qu’elle cause des unintended consequences :
Why People With Disabilities Want Bans On Plastic Straws To Be More Flexible
The Last Straw I need plastic straws. Banning them puts a serious burden on people with disabilities
Effets secondaires qui eux-mêmes constitueront un prétexte parfait à une nouvelle tournée d’exemptions, privilèges, bureaucratisations, interdictions, contrôles, emprisonnements, etc, pour la plus grande gloire de la croissance de l’État.
De vains rituels imposés à la population
Qui l’eut cru : la production d’électricité par les éoliennes n’a rien d’écologique !
As in China, the waste is often burned or abandoned, eventually finding its way into rivers and oceans.
Westminster council sent 82% of all household waste – including that put in recycling bins – for incineration in 2017/18.
– ’Plastic recycling is a myth’: what really happens to your rubbish?
Tout au plus, si ces rituels d’auto-flagellation atteignent un objectif, c’est bien celui d’effacer les progrès de la civilisation :
But wait: what about the need to conserve water? Well, the Department of the Interior says that domestic water use, which includes even the water you use on your lawn and flower beds, constitutes a mere 2% of the total, so this unrelenting misery spread by government regulations makes hardly a dent in the whole.
– Your Shower Is Lame, Your Dishwasher Doesn’t Work, and Your Clothes are Dirty
... et parmi ces progrès de la cilisation, le plus important est sans doute le Droit, et l’écologisme est un prétexte de choix pour le piétiner en faveur du socialisme.
Socialisme qui, naturellement, une fois appliqué, permet de faire taire toute opposition légale à la pollution, et donc de polluer à volonté au nom du Collectif.
Comme toujours en politique, l’objectif n’est pas de régler un problème, mais de se positionner en solution d’un problème (réel ou fictif, peu importe), afin d’accroître son pouvoir personnel.
Une hypocrisie inégalitaire
Comme tout bon socialisme qui se respecte, la religion pastèque se doit bien sûr d’avoir son lot d’hypocrisie, et surtout, de prêche au petit peuple de mesures qui ne sauraient en aucun cas concerner les riches et les puissants :
A-listers flock to Google summit in private jets, mega yachts to talk climate change
Comme toute politique de gauche qui se respecte, il ne s’agit bien entendu pas de priver d’avion les riches et les puissants.
Une religion d’ingratitude
Ingratitude, c’est le cas de le dire. Tandis que d’autres adolescents n’ont pas accès à l’éducation, ou doivent déjà travailler pour gagner leur vie, ces bobos enfants gâtés font la grève de l’école, entre deux voyages en première classe. De jeunes « rebelles », dans un contexte où l’État est d’ores et déjà tout acquis à leur cause tandis que les médias poursuivent inlassablement leur matraquage quotidien en faveur de leur idéologie. Quel courage !
(Les Britanniques, dans leur politesse légendaire, les ont qualifiés pour leur part de « selfish bastards ».)
Une religion pour se sentir bien
Grâce à son activisme, Greta Thunberg a vaincu la dépression : « Elle est heureuse maintenant »
Laissons dès lors le mot de la fin à Penn & Teller :
If you wanna feel good while being stupid and wasting your time, maybe heroin is for you
1 À noter que ce programme anti-démocratique a été depuis repris tel quel par les Pastèques. CQFD.
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Votation populaire du 19 mai 2019
11 février 2019- La loi fédérale relative à la réforme fiscale et au financement de l’AVS (RFFA)
- Arrêté fédéral relatif à la directive modifiée de l’UE sur les armes (Développement de l’acquis de Schengen) (Message)
Quelques rappels intéressants :
- Le référendum a été déposé avec 125 000 signatures, soit plus du double des 50 000 requises ;
- Schengen n'a été approuvé en 2005 qu'à 54.6%... sur la base de promesses du gouvernement qui se sont toutes révélées fausses (des coûts dix fois (sic) plus importants, par exemple) ;
- La majorité des cantons l'a d'ailleurs refusé, et le fait que la double majorité n'ait pas été requise pour un tel sujet est en soi fort douteux. (Certes, Schengen n'est en effet pas une "organisations de sécurité collective", mais bien d'insécurité collective. Certes.)
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Paradoxe démocratique II
10 février 2018À propos de la votation du 4 mars sur l’abolition de l’impôt sur la possession de téléviseurs, nous nous retrouvons en fait dans exactement le même paradoxe qu’avec celle sur la fin de la conscription :
- D’après les derniers sondages, 60% des électeurs voteraient non à l’initiative, autrement dit souhaitent un maintien de l’impôt ;
- L’argument principal opposé à l’initiative est que la production financée par cet impôt disparaîtrait (argument qui serait crédible si les sondages annonçaient l’unanimité en faveur de l’initiative !) si l’impôt venait à être supprimé.
Or, si 60% des électeurs rejettent l’initiative, c’est que payer les 450 francs de l’impôt ne les dérange pas. On peut donc partir du principe que la production actuellement financée par l’impôt pourrait compter sur au moins 60% de son budget... Ou alors, que les opposants à l’initiative devraient payer 750 francs — le prix réel de leurs choix. Où est donc le problème ?
Parce que bon, nous n’allons quand même pas insulter la majorité de la population suisse en suggérant que cela ne lui pose pas de problème d’avoir recours à la violence armée de l’impôt, non pas même pour assurer un service public essentiel, mais simplement pour obtenir une vulgaire ristourne de 300 balles sur leur abonnement annuel individuel Canal+/Netflix/RSR/salle de fitness/Mondovino/etc. Non, vraiment, personne ne saurait être aussi égoïste.
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Votation populaire du 4 mars 2018
9 décembre 2017- Arrêté fédéral du 16 juin 2017 concernant le nouveau régime financier 2021 (FF 2017 3941) (Message);
- Initiative populaire du 11 décembre 2015 «Oui à la suppression des redevances radio et télévision (suppression des redevances Billag)» (FF 2017 5883) (Message).
Hasard du calendrier, ou ironie du sort ? Le même jour, le peuple suisse se prononce sur le prolongement d’impôts autorisés temporairement par la Constitution, et sur la fin d’un impôt, justement, étrangement absent de cette liste exhaustive d’impôts permis à la Confédération.
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L’économique et le politique
8 février 2017Dans une société libérale, le seul sens de politique qui resterait peut-être serait celui du cours de science politique, qui serait naturellement intégré au département d’histoire médiévale de la faculté des lettres. Pour autant qu’il existe une demande pour une telle formation, bien entendu.
Jan Krepelka, Le libéralisme est anti-politique
Entre économique et politique, jamais l’écart n’aura été aussi flagrant. D’un côté nous avons la société normale, celle des gens civilisés, fonctionnant selon les principes économiques, évoluant sans cesse grâce à ses propres avancées technologiques et organisationnelles. De l’autre, les politiques, prétendant régner sur la société civilisée au travers de leur modèle de violence archaïque.
Le monde économique, c’est vous et moi, l’épicier du coin et le supermarché un peu plus loin. C’est aussi Google, Amazon, Uber ; ce sont toutes les personnes qui contribuent à modifier le monde pour le rendre plus agréable pour les humains qui le peuplent.
Le monde politique, ce sont des Benoît Hamon ou des Manuel Valls, qui débattent pour savoir selon quelle modalité redistribuer l’argent confisqué au monde économique, selon quelle modalité asservir les participants au monde économique, selon quelle modalité bloquer le progrès, selon quelle modalité asseoir leur pouvoir sur une société devant à tout prix rester statique afin qu’ils puissent la contrôler.
Alors que les politiques n’ont, de plus en plus, généralement jamais eu un emploi productif dans la vraie économie (pudiquement, on parle de « politiciens professionels »), les membres productifs de la société économique, de leur côté, participent de moins en moins au cirque électoral du monde politique. En somme, la séparation entre les membres de l’un et l’autre groupe devient de plus en plus marquée ; nous pourrions presque parler d’Umwelten différents.
Mais l’opposition entre l’économique et le politique, ce n’est pas seulement l’oposition entre la coopération et la violence. C’est aussi ce qui motive ces deux méthodes : le courage de contrôler la nature, ou la lâcheté consistant à tenter de contrôler les personnes. La volonté noble de s’enrichir, ou le désir misérable d’appauvrir autrui. Des producteurs qui créent — ou des guignols qui jouent au petit dictateur. Des personnes rationnelles qui collaborent pour bâtir la civilisation — ou des bêtes sauvages qui se battent pour survivre dans un jeu à somme négative. Des entrepreneurs — ou des crabes dans un panier.
Ainsi, le décalage entre ces deux mondes est aussi culturel et technologique. Un exemple emblématique nous en est donné par la proposition du candidat Macron au poste de co-prince d’Andorre (oui ça existe encore, des « co-principautés »), et accessoirement de président de la République française (oui ça existe encore, des républiques et des présidents qui prétendent planifier la vie de millions de personnes après avoir « gagné » à quelques pourcents au Xe tour selon un processus « électoral » arbitraire que Condorcet ou Arrow n’auraient même pas osé citer comme mauvais exemple) :
Mais il ne s’agit pas «de 500 euros chaque année, je vous rassure. Je ne propose pas le revenu universel, même dégradé (...). Le jour de vos 18 ans vous avez 500 euros pour pouvoir acheter des livres, accéder à des contenus culturels, sur une plateforme qui sera gérée par le ministère» a-t-il expliqué, en faisant référence à la mesure contestée de son rival Benoît Hamon.
En France, les fameux 500 euros seraient financés par l’État «pour une partie très minoritaire» mais aussi par les diffuseurs, et par les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Ces dernières n’ont pas encore réagi, même si elles ont déjà été «sensibilisées à cette proposition» indique le porte-parole de Macron, Richard Ferrand. — Le Figaro (cela aurait pu être le Gorafi, mais non)
Du côté économique, nous avons donc Amazon, entreprise privée qui rend les livres plus accessibles que jamais : Kindle unlimited à 9,99 leurros par mois, frais de port à 1 centime de leurro — et encore parce que le politique leur a interdit de le faire à zéro leurro, de par une loi scandaleusement ad hoc heureusement aussi stupide qu’elle était injuste. Nous avons Google, qui scanne des livres libres de droits, qui finissent disponibles gratuitement sur Archive.org (qui vit lui aussi de dons privés)... Et Apple, qui propose Apple Music, aussi pour 9,99 leurros (et même pour moins d’une thune pour les étudiants). Nous avons aussi la myriade de petites entreprises ou de créateurs individuels, telles les radios web financées par dons volontaires (par Paypal ou en bitcoin), des producteurs de contenu vidéos payés par des dons volontaires, uniques ou réguliers (Kickstarter, Patreon, etc.).
Et du côté politique ? Du côté politique, on se préoccupe de taxer tout ça, histoire de faire moins bien pour plus cher, avec moins de choix et de liberté (« plateforme qui sera gérée par le ministère »), avec l’argent confisqué au monde économique, histoire de le punir d’avoir réussi à accomplir ce que les politiques n’avaient pas même eu l’idée de faire. On se préoccupe de prix inique du livre, (sans doute encore imprimé sur parchemin), de financement forcé de l’antique boîte à bruit et des radios sur ondes hertziennes...
Oui, décidément, en 2017, les derniers soubresauts de l’État historiquement dépassé apparaissent plus grotesques, plus archaïques et plus barbares que jamais, surtout en comparaison des accomplissements prodigieux et pacifiques du marché libre.