Apparemment, non.
Suite à l'acceptation de leur initative pour le renvoi des étrangers bien intégrés en Suisse, qui ont commis un petit délit et ont purgé leur peine , un groupe d'experts nommés par le CF (qui contient des UDC) a proposé plusieurs options concernant l'application de ladite initative. L'UDC s'en trouve scandalisée... Motif ?
Ces projets comprennent un catalogue de délits passibles d’expulsion, mais conditionnent cette sentence à une peine de prison d’au moins 6 mois.
Autrement dit, ne pas expulser des gens condamnés à des peines de moins de 6 mois de prison, correspond pour l'UDC à laisser les violeurs continuer de violer...
- Les violeurs sont condamnés à moins de six mois de prison ?
- Les violeurs ne sont pas expulsés actuellement ?
- L'initative empêche-t-elle qui que ce soit de commettre un crime ? Je ne voudrais pas faire de procès d'intention à l'UDC, mais elle semble systématiquement raisonner comme si les personnes habitant en dehors de la Suisse n'étaient pas des êtres humains pouvant aussi être victimes de crimes de la part des délinquants que la Suisse leur aurait renvoyés.
Petit rappel, interview d'Oskar Freysinger du 28 novembre 2010.
Craignez-vous que la loi d’application accouche d’un texte qui ne réponde pas à l’esprit de l’initiative?
Non, sur cette question, le Parlement ne peut pas transiger. Il n’y aura désormais qu’une procédure pénale avec l’automatisme. Ensuite, le Parlement discutera du catalogue en regard de la gravité des crimes. Nous avons toujours dit être flexibles et savons faire la différence entre un «crime» et un «délit».Contrairement à ce qu’ont raconté nos adversaires, l’UDC ne veut pas expulser pour un paquet de chewing-gums volé. Par contre, nous pourrons désormais expulser entre 700 et 800 criminels dangereux de plus. Ce qui signifie 700 à 800 victimes de moins.
Et l'interview du 28 juin 2011.
«Je suis dégoûté! fulmine Oskar Freysinger (UDC/VS), coprésident du comité d’initiative. Ces propositions trahissent la volonté populaire et bafouent la démocratie directe!» Pour être en phase avec le texte de l’initiative, le renvoi des étrangers criminels devrait se baser sur des types de délits, et pas sur la durée de leur peine. «Le peuple a accepté cette initiative pour faire bouger les choses. Les variantes de la majorité font tout pour que la situation change le moins possible», déplore Gregor Rutz, membre UDC du groupe de travail. Il soutient pour sa part une variante plus musclée dans l’application des renvois, qui ne tient pas compte de la durée de la peine. Son projet conduirait à 16 408 renvois par année, alors que les propositions de la majorité entraîneraient 3400 expulsions de délinquants étrangers.
Heu, des questions ?