Une émission de la TSR revient sur la nouvelle pratique particulièrement intrusive dans la sphère privée en matière de mariage entre Suisses et étrangers, due à la nouvelle loi sur les étrangers que nous avons déjà dénoncée. A force de restreindre les droits des étrangers, même les droits des Suisses d'épouser, d'inviter ou d'employer qui ils veulent s'en trouvent aussi impactés.
Un nouvel arrêt du Tribunal fédéral confirme par ailleurs l'expulsion d'étrangers même dans des pays où ils ne sont plus « chez eux » :
Même s’il ne sait ni lire, ni écrire la langue de son pays d’origine, un criminel serbe n’échappera pas à une expulsion. Le Tribunal fédéral (TF) a confirmé son renvoi hors de Suisse.
Agé de 28 ans, cet homme sera expulsé dès sa sortie de prison. Né en Suisse, il y a fait toute sa scolarité et y a passé toute sa vie, hormis ses premières années pendant lesquelles il a été confié à sa grand-mère en Serbie, qui demeure son seul lien avec son pays d’origine. Il dit n’avoir aucune connaissance écrite de la langue serbo-croate. Un argument qui n’a pas fait le poids face à son passé de délinquant, qui justifie aux yeux des autorités cantonales saint-galloises et du TF son renvoi définitif.
Tout cela bien entendu avant l'entrée en vigueur de l'initative de l'UDC sur l'expulsion des "étrangers criminels" ! Cet arrêt montre donc deux choses :
- L'initative, ayant mené par ailleurs à un engagement sans précédent de l'UDC (200'000 signatures récoltées, campagne d'affichage déjà au stade de la récolte de signature, etc), ne répondait à aucune « lacune » réelle. Elle visait donc tout au plus à uniformiser une pratique qui peut encore diverger selon les cantons (l'UDC serait-elle contre le fédéralisme à présent ?) et réduire la marge de clémence des juges.
- Tôt ou tard, surtout avec la nouvelle loi qui naîtra de l'initative UDC, pourra se présenter le cas de l'expulsion d'une personne dans un pays où elle n'a jamais mis les pieds et dont elle ne parle pas la langue, absurdité et injustice manifeste.