Institut Laissez-faire : La liberté sans compromis.

Quand on est xénophobe, on ne compte pas

Le principe de la « détention administrative » n'a naturellement pas sa place dans un état de Droit. Mais évidemment, quand il s'agit d'étrangers, ça passe comme une lettre à la poste :

Avec la loi sur les mesures de contrainte, les étrangers en situation irrégulière peuvent y être retenus jusqu’à 24 mois. Ils sont libres de sortir de leur cellule de 8 à 21 heures, pour se retrouver dans un espace commun, mais ont en permanence une épée de Damoclès au-dessus de leur tête: celle d’un renvoi organisé abruptement, parfois en quelques heures.

En principe, ceux qui refusent de partir d’eux-mêmes, sont mis sur un avion de ligne, accompagnés de deux policiers jusqu’à la destination finale. Mais s’ils se rebellent, un «vol spécial» est affrété. Et ils y sont embarqués ligotés, menottés, cagoulés, avec des couche-culottes. Parfois un filet d’apiculteur couvre leur visage. Pour éviter qu’ils crachent.

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«Certains sont en Suisse depuis des années, ont travaillé, paient des impôts, cotisent aux assurances sociales, et ils ne comprennent pas pourquoi ils se retrouvent du jour au lendemain incarcérés alors qu’ils n’ont commis aucun crime, aucun délit. Leur seul tort est d’être en situation illégale.

Autrement dit, de ne pas appartenir à la bonne race au bon cercle d'étrangers.

La violence et la contrainte ont toujours un prix :

Et les frais de détention s’élèvent à 450 francs par jour par détenu, dit-il. Auxquels il faut rajouter les frais médicaux.

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Il ajoute que ces dernières années, le coût moyen s’est élevé à 9470 francs par personne expulsée de force.

Autrement dit, des gens travaillent, produisent, ne font rien de mal, et plutôt que d'engranger l'argent de leurs impôts, l'Etat préfère payer une petite fortune pour les expulser.

On n'ose plus espérer un renoncement au racisme par un minimum de prise de conscience éthique et humaniste, mais osera-t-on espérer qu'il advienne au moins par pragmatisme?

Et pendant ce temps, l'UDC va encore essayer de nous faire croire que la Suisse est trop « laxiste » dans ce domaine, sans doute parce qu'elle renonce à expulser les étrangers pour un vol de chewing-gum...