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État de Droit et expulsions

Non vraiment, la Suisse est trop laxiste avec les demandeurs d'asile :

Il a été expulsé de force et s’est retrouvé quelques mois plus tard en prison. Geordry, un Camerounais de 26 ans, est un des protagonistes du documentaire Vol spécial de Fernand Melgar, tourné dans le centre de détention administrative de Frambois. Aujourd’hui, après cinq mois passés derrière des barreaux camerounais, il vit caché à Yaoundé. Car il craint d’être à nouveau arrêté par la police pour le seul fait d’avoir demandé l’asile en Suisse.

Pas le premier cas, naturellement :

Stanley Van Tha a été expulsé de force vers la Birmanie en avril 2004. Il se disait persécuté par la junte birmane mais l’Office fédéral des migrations (ODM) ne l’a pas jugé crédible. A Rangoon, Stanley est arrêté et torturé dans la prison de l’aéroport. Quatre mois plus tard, il est condamné, sans procès, à 19 ans de prison. Sept ans pour «menace à la sécurité et à la paix du pays», sept pour émigration illégale et cinq pour «utilisation de faux timbres sur le passeport.»

En même temps, fuir un pays qui emprisonne les gens pour des années sans procès est-il vraiment un motif d'asile valable ? Sans doute que non, sinon la Suisse devrait bientôt être reconnue elle-même comme pays source de demandeurs d'asile :

A l’heure où le débat sur la sécurité embrase le canton, les députés genevois veulent multiplier par 12 les places de détention administrative. Alors que le centre de Frambois en compte une vingtaine, que Genève se partage avec le canton de Vaud dans le cadre d’un concordat, les élus ont accepté jeudi une motion radicale proposant de créer 250 places «en recourant provisoirement à l’installation de conteneurs». But de la manœuvre? Pouvoir y enfermer au plus vite des délinquants multirécidivistes sans titre de séjour. Accepté par l’Entente (PDC, PLR), l’UDC et le MCG, le texte a été rejeté par les Verts et le PS. Une motion UDC réclamant la création de 1000 places a été refusée.