Nous avons vu que tant le racisme que l'anti-racisme peuvent être des prétextes commodes à la limitation des droits individuels. De même, certains dénoncent la novlangue des milieux anti-racistes et « pro-métissage » (devenu une valeur politique, sans doute en prélude réjouissant d'une nouvelle intervention de l'Etat dans nos choix sexuels et procréatifs).
Mais l'autre bord, si j'ose dire, n'est pas en reste. Ainsi, pour l'Office fédéral de la justice, encourager la délation afin de faciliter la déportation d'enfants, devient
faciliter l’application des lois sur l’asile et les étrangers grâce à une meilleure circulation de l’information (Sans-papiers traqués jusqu’à l’école?)
La perspective de contrôle de permis de vivre papiers d'identité à l'entrée des écoles, comme dans tout bon Etat policier qui se respecte, ne peut que nous réjouir.
Autre brillante proposition,
obliger les assurances sociales (AVS, AI, etc.) à dénoncer les travailleurs clandestins qui paient des cotisations
Morale de l'histoire : ça leur apprendra aux sans-papiers, à envoyer leurs enfants à l'école et payer leurs impôts !
Autre grand avantage de ces deux idées : comme avec Bernard Rappaz, on pourra ensuite les accuser de « violation grave de la loi sur l'AVS », l'AI et toutes les autres assurances sociales, plus bien sûr infraction grave à la loi sur l'éducation publique pour ne pas avoir envoyé leurs enfants à l'école. Ainsi, le sans-papiers, par sa seule présence chez lui, se sera rendu coupable de violation d'une dizaine de lois. Vous voyez bien que ce sont de dangereux criminels qu'il faut expulser !