Les réunions des constructivistes doivent être passionnantes. Par quel savant calcul économétrique ou consensus délibératif déterminent-ils, par exemple, le taux souhaitable de fumeurs dans la société ?
Pour 2008, Pascal Couchepin l'avait fixé à 20%.
Pour 2011-2012, l'Office fédéral de la « santé publique » (OFSP) rêve de 23%.
Tout cela semble bien modeste pour un produit dont on affirme qu'il cause 9000 morts par an - de quoi faire lancer 9000 initatives autrement plus radicales à Ariane Dayer, par exemple.
Mais ce n'est sans doute pas un hasard si la Confédération préfère décréter un « taux optimal » de fumeurs plutôt que de viser le faire baisser au maximum, quand on sait qu'elle dépense exactement le même montant en subventions à la production de tabac qu'en prévention.