L’Union syndicale suisse (USS) n'est guère crédible lorsqu'elle s'implique dans des sujets qui ne la concernent pas, comme l'initative anti-armes. Elle est encore moins crédible lorsqu'elle répète les mêmes absurdités démontées par les économistes compétents, testées sans succès à l'étranger, et refusées à de nombreuses reprises par le peuple suisse.
Ainsi, dans sa conférence de presse du 5 janvier, l'USS :
- Annonce le lancement d'une initative introduisant un salaire minimum de 22 francs. Tant pis si cela entraînera inévitablement une hausse du chômage - chez les jeunes, les immigrés, les travailleurs peu qualifiés.
- Se prononce en faveur de l'initiative pour un impôt fédéral sur les successions, impôt dont ni l'efficacité économique ni la justification morale n'ont jamais été démontrés.
- S'accroche au mythe d'une discrimination salariale contre les femmes - évidemment, des mesures obligeant les employeurs à payer les femmes plus qu'ils ne le souhaitent vont augmenter le chômage des femmes.
- Veulent renforcer la législation sur le licenciement - mesure impliquant un marché du travail plus rigide et donc, à nouveau, plus de chômage, surtout pour les jeunes.
Est-ce donc vraiment une suprise que dans un pays où les syndicats sont plus puissants qu'en Suisse, par exemple en France, le taux de chômage est deux à trois fois plus important (9% contre 3,5%), et celui des jeunes cinq fois plus important (21% contre 4%) ?