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Unia et la TSR découvrent l'immoralité de la spoliation

Unia deviendrait-il un défenseur de la propriété privée ? Le Temps nous apprend qu'un projet de taxation du deuxième pilier des frontaliers par la France suscite l'ire du syndicat.

L'article rappelle notamment que l'épargne accumulée est non seulement "le fruit d'une vie de travail", mais également nécessaire à l'alimentation de l'économie en capital. Le projet de taxation, qui pourrait s'élever jusqu'à 30% ou 40%, est qualifié de "spoliation" par le syndicat.

On croirait presque entendre Bastiat. Presque.

Car on ne peut accueillir qu'avec scepticisme cette soudaine lucidité. Rappelons qu'Unia soutient de multiples impositions du capital (impôt sur les successions, "redistribution", etc.) et continue à disséminer sa rhétorique marxiste. Il y a fort à parier que le syndicat n'a toujours pas compris que travail et capital sont complémentaires et non opposés, et on ne peut même pas envisager qu'il ait réellement saisi combien la spoliation est omniprésente dans la législation actuelle.

La TSR, de son côté, s'en prend au fisc italien qui commet selon elle un "vol", un "hold-up", un "braquage", ou encore un "racket" en taxant lui aussi la retraite touchée par des italiens ayant travaillé en Suisse et en leur en laissant seulement le tiers. Réjouissons-nous de cet élan de bon sens qui semble traverser la télévision d'Etat, mais ne nous attendons tout de même pas à ce qu'elle renonce, elle, à vivre du racket.