Institut Laissez-faire : La liberté sans compromis.

Religions de violence

Et si les religieux se mêlaient de ce qui les regarde au lieu de se mêler des lois ? Les lois déterminent quels actes sont punissables par la violence étatique. Quelle compétence les religieux pourraient-ils donc bien avoir à faire valoir à ce propos, au delà de l'opinion privée de n'importe quel citoyen ?

Pourquoi donc se permettent-ils de s'exprimer à propos de lois sur l'euthanasie ou de lois sur le mariage ?

Naturellement, ils sont dans leur bon droit s'ils expriment un avis sur ces pratiques en tant que telles. Libre à eux par exemple de rappeller que selon leurs pamphlets, l'homosexualité est une abomination, au même titre que consommer des crevettes par exemple, et de proclamer haut et fort que tout membre de leur église qui participera à un mariage gay sera excommunié sur le champ. Mais par quel non sequitur arrivent-ils à en déduire que cela leur donne le droit de l'interdire à l'ensemble de la société ? Mystère...

Libre aux gourous de clamer que ceux qui aident d'autres à mettre fin à leurs jours seront envoyés en enfer par leur dieu. Mais non libre à eux de les envoyer en prison par la force des armes ici sur Terre.

Finalement, toutes les revendications religieuses se ressemblent : se servir de prétextes hors-sujet pour réclamer la violence étatique afin de contraindre par la force l'ensemble de la société à vivre selon les principes d'une secte donnée.

Avec naturellement des arguments théologiques hors-sujet :

Invoquer la propriété de Dieu ne change rien à la nécessité de l’appropriation humaine. Car lorsque Dieu agit de manière visible dans les affaires des hommes, c’est de miracle et de révélation que l’on parle : autant dire qu’Il ne le fait pas régulièrement. Au contraire, alors qu’Il est omnipotent et omniscient, et peut donc disposer à volonté de Ses créatures, Il nous confère le libre arbitre, la dignité d'être cause, même à titre secondaire : c’est une preuve suffisante qu'Il choisit de nous laisser libres, que ce doit être notre choix que de Lui obéir. En somme, dans notre monde sublunaire (et même un peu au-delà), puisqu’il faut que quelqu’un le soit, c’est nécessairement de quelque être humain que mon corps est la propriété légitime. Dieu est assez grand pour faire Ses commissions tout seul, n’en déplaise à ceux qui, pour nous faire violence, invoquent Son Droit de propriété — simple prétexte pour l’exercer à Sa place.