Institut Laissez-faire : La liberté sans compromis.

Criminalisation du sexe rémunéré

Le Conseil fédéral a mis hier en consultation son texte portant « Approbation et mise en oeuvre de la convention du 25 octobre 2007 du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels »

L'Institut Laissez-Faire semble avoir été oublié dans la procédure de consultation : nous n'avons rien reçu. Il va sans dire que l'ILF s'oppose fermement à toute pénalisation accrue du sexe. Naturellement, nous allons encore passer pour des extrémistes... pour avoir défendu le statu quo!

On retrouve dans ce texte les bonnes vieilles prémisses chrétiennes :

  • Le sexe c'est mal
  • L'agent c'est mal
  • Donc, le sexe pour de l'argent c'est très mal.

La révision du Code pénal prévoit donc que

Art. 196 CP (nouveau): Actes sexuels avec des personnes mineures contre rémunération (titre marginal)
Quiconque, contre rémunération, commet un acte d’ordre sexuel avec une personne mineure ou l’entraîne à commettre un tel acte est puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus.

Un acte donné devient donc passible de trois ans de prison par le simple fait que de la rémunération intervient... Selon quelle définition tordue de la justice un acte devient-il donc un crime par la simple présence d'argent ? Y-a-il une différence entre un meurtre gratuit et un meurtre rémunéré ? Naturellement non. Ce genre de distinctions non-pertinentes interviennent toujours pour créer de faux crimes de toutes pièces. En quoi un prix de zéro serait-il plus moral qu'un prix de 1,2, ou 100 francs ? On retrouve le même genre d'interdiction absurde dans le cadre de la transplantation d'organes.

Le texte prévoit également l'interdiction de production ou consommation de « pornographie » (en soi notion juridique dénuée de tout sens moral) impliquant des personnes de moins de 18 ans...

Une personne de plus de 16 ans mais de moins de 18 ans est donc libre d'avoir tous les rapports sexuels possibles et imaginables qu'elle veut avec toute autre personne de plus de 16 ans, mais attention, si elle ou son/sa/ses partenaire (s) sortent une caméra ou un appareil photo, un grave délit sera soudain commis....