Institut Laissez-faire : La liberté sans compromis.

Contexte

D'après l'index de liberté économique 2011 publié par Heritage Foundation, la Suisse est le 5e pays le plus libre du monde, et le pays le plus libre d'Europe. Cet indice ne concerne que la liberté économique, mais en matière de libertés personnelles ou politiques la Suisse est également plus libre qu'une très grande partie du monde.

Il y a donc de quoi être fiers de notre pays, et de se garder de l'imbriquer dans des entités moins libres, moins sûres et moins prospères telles que l'Union européenne.

Pourtant, alors qu'au début du XXe siècle le principe de la libre circulation de tous prévalait, qu'il n'y avait pas de LAMal, d'AVS au financement si problématique, ou de prohibitions catastrophiques mondiales, en un siècle les conditions ont bien changé. Ce XXe siècle qui s'est bien révélé être le « siècle de l'Etat », comme le souhaitait Mussolini qui prônait que « l'Etat est tout et l'individu n'est rien ».

La quote part de l'Etat - part du secteur public par rapport au PIB - a ainsi explosé, les assurances sociales impliquent une collectivisation de plus en plus grande de problèmes individuels, des centaines de pages de nouvelles lois entrent en vigueur chaque année, des impôts qui ne devaient être que provisoires existent encore presqu'un siècle plus tard (IFD), et globalement les impôts augmentent.

Des enjeux comme la séparation de l'Eglise et de l'Etat ou le libre-échange plutôt que le protectionnisme, enjeux qui étaient déjà débattus et auraient dû avoir été intellectuellement réglés il y a au moins un siècle, sont toujours d'actualité.

Alors que la gauche défend certaines libertés comme la légalisation des stupéfiants ou les droits des étrangers, la droite en défend d'autres comme la liberté d'expression ou la propriété d'armes. Dans le même temps, soutenir certaines positions du Conseil fédéral (légalisation de l'inceste) ou défendre certaines lois en vigueur (armes, prostitution) suffit pour être considéré comme un « extrémiste de la liberté ». Il est inquitétant que de nos jours ne pas souhaiter plus d'intervention de l'Etat suffit pour passer pour un révolutionnaire anarchiste.

En outre, l'interventionnisme étatique s'attaque à des minorités, les unes après les autres.

Lorsqu'ils sont venus chercher les communistes
Je me suis tu, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je me suis tu, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je me suis tu, je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.

Martin Niemöller

Aujourd'hui nous voyons la même chose avec les consommateurs de stupéfiants (« ça ne me concerne pas, j'en prends pas »), les propriétaires d'armes, (« ça ne me concerne pas, en tant que chasseur ou policier, j'aurai toujours une exception »), les étrangers ayant commis de petits délits (« ça ne me concerne pas, j'ai un casier vierge...») etc. Prochaines cibles : les prostituées (en commençant par celles ayant plus de 16 ans mais moins de 18 ans, les étrangères, etc), les consommateurs de tabac (certains envisagent déjà sérieusement de l'interdire ! « mais cela ne me concerne guère, je déteste la fumée »)...

Dans un monde où plus de la moitié du globe est encore sous le joug de dictatures et autres théocraties, où des régions riches en matières premières voient pourtant leurs populations affamées par de mauvaises politiques économiques, et où même les social-démocraties qui nous entourent sont au bord de l'effondrement par endettement public, la Suisse s'en sort donc bien. Mais elle pourrait faire encore mieux - être plus libre, plus sûre et plus prospère. De même que le reste du monde, qui pourrait connaître une prospérité et une croissance sans précédent ainsi qu'un progrès technologique, scientifique et médical massif. La seule condition ?

Laissez-nous faire !